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19 janvier 2013 6 19 /01 /janvier /2013 12:49
 
Apparemment les bombes françaises sont aussi performantes que les bombes de Bachar el Assad,. Finalement lui et Hollande se battent pour la même cause : empêcher des révolutionnaires d'imposer une société islamiste, à la différence toutefois que le Mali, ce n'est pas la France. Pourtant on n'a jamais vu une idéologie stoppée par les armes au contraire on ravive les idéaux, on renforce leur conviction de la légitimité de leur combat.
A voir à ce sujet la réaction du député belge Laurent Louis le 18/01/2013
 
 
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28 juin 2012 4 28 /06 /juin /2012 20:40

 

     La droite sait comment gagner de l'argent, la gauche sait comment le dépenser. A quand un véritable gouvernement d'union nationale !?

 

 

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21 mars 2012 3 21 /03 /mars /2012 08:56
 
                 Pour ma part, plutôt que 500 parrainages-copinages, je préférerais quelques parrainages d'experts en humanité, en conscience…P3200026---Copie.JPG
 en bon sens.
 
 
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25 avril 2011 1 25 /04 /avril /2011 22:21

    

 

En 1985 paraissait "La Dictature Démocratique" du pertinent Serge Livrozet (Edition Lettres Libres), livre passé complètement inaperçu à l'époque. Ci-dessous quelques extraits (c'est long- 14 pages - mais c'est bon!)

 

            "Je sais il est courant d’avancer que la démocratie ne constitue pas la formule idéale, mais elle représente ce que les hommes ont trouvés de mieux.

            C’est possible. Mais avons-nous vraiment cherché?       (page 20)

 

 

Chapitre I :  De La Démocratie  à la Bipolarisation politique.

 

 

            Tout se déroule pourtant comme si nous nous trouvions, en dehors des périodes électorales, dépourvus de la moindre opinion. Nous avons voté; nous n’avons plus qu’à nous taire, à laisser décider les élus et à entendre les critiques virulentes, stupides et inopportunes de ceux (de droite ou de gauche) qui, restés sur la touche, oublient - et croient nous faire oublier - que, lorsque nous les avions élus, ils faisaient moins bien et même parfois pis.        (page 25)

 

            En dehors des personnalités des deux grands courants politiques, nul n’a le pouvoir (pourtant inaliénable) de fournir des réponses qui soient prises en compte par nos élus.  (page 26)

 

            La Bipolarisation politique

 

            La réalité objective que les opinions les plus diverses tendent à se fondre (à se confondre) de plus en plus avec l’une ou l’autre des deux familles politiques majoritaires . L’absence de considération dans laquelle sont tenues les opinions minoritaires conduit ceux qui les défendent, soit à accentuer leur marginalisation, soit à renier leurs convictions au profit de l’un des deux clans en présence. (page 28)

 

            Plus le sujet abordé apparaît sans influence sur la vie politique du pays, plus la démocratie peut jouer, royale, à donner la parole à ceux qui la demandent. Ont-ils même à la réclamer?  (page 29)

 

            De la Multiplicité à la bipolarisation.

 

            En interdisant la représentativité effective des minorités, on oublie l’essence même de la démocratie, laquelle ne peut que favoriser la multiplicité ou ne pas être. (page 31)

 

            Efficacité.

 

            Il est d’évidence loisible de rétorquer que c’est nous qui avons mandaté ces personnages publics pour parler à notre place et nous représenter........Comment par nos bulletins de vote. Pourquoi? Parce qu’en démocratie, nous avons appris qu’il convient de déléguer ses voix; Pourquoi choisir parmi quelques centaines-là plutôt que parmi d’autres, Parce que les médias, les sondages nous ont convaincu de nous prononcer “ sur ”eux et non “ sur ” d’autres. Nous nous déterminons en ne connaissant qu’une infime partie des candidats : ceux qu’on nous a montrés. Nous ne votons pas pour le meilleur mais pour le plus connu. Nos suffrages sonnet orientés et canalisés par les médias à partir  de données partielles, lorsqu’elles ne sonnet pas partiales. En réalité ce n’est point la démocratie qui fait loi, mais la force de l’habitude. Les idées nouvelles ne font pas recette, car elles ne bénéficient d’aucun matraquage audiovisuel.       (page 35)

 

            La véritable démocratie n’a jamais été de prétendre qu’une vérité puisse être infaillible sous prétexte qu’elle émane d’une majorité quelconque. (page 37)

 

            L’Information

 

            Tout d’abord, évitons de confondre pluralisme confidentiel et pluralisme de masse. Le premier existe . Nombreuses sont les organisations et associations porteuses de conceptions et de propositions originales. Mais quelles chances possèdent-elles de jamais accéder au statut de “ mouvement représentatif ”, hors duquel nulle vie publique n’est possible? Aucune. Car, avant d’y parvenir, il est d’évidence impérieux de réussir à formuler publiquement et massivement ses idées.    (page 39)

 

            Quelques petites listes détiennent encore le droit et le pouvoir de se présenter aux diverses élections. Mais de quelle manière sont-elle perçues par les grands partis en présence, sinon comme des trouble-fête de la grande foire électorale , susceptibles de leur ravir des voix?

            Une telle pression s’instaure à ce sujet que la pluralité cesse peu à peu d’apparaître comme un signe de santé démocratique pour se transformer en une sorte d’épouvantail de la vie politique.      (page 40)

 

            Les médias, de ce fait, n’échappent point à cette appréhension pseudo-démocratique de la vie publique selon laquelle le nombre fait loi.

            Le journaliste est complice du phénomène, mais sans être responsable . Il subit au même titre que nous dans nos occupations réciproques, les pressions économiques qui nous obligent à exécuter des tâches parfois (souvent) contraires à nos aspirations.    (page 42)

 

            Si un journaliste se prenait à nous informer vraiment, il courrait le risque de perdre son audience et donc son emploi. (page 43)

            Une minorité de spectateur se plaint de la médiocrité des émissions télévisées. Et ils ont raison. Il n’empêche que la majorité préfère regarder “ Dallas ”, ou “ Starky et Hutch ”. Que doit faire un directeur de chaîne? Programmer des émissions culturelles qui entraîneront une diminution des taux d’écoute et donc de la publicité.

            Soyons clairs, en démocratie, telle que le monde occidental la connaît et la pratique (ou la subit), le petit monde ne compte pas. Seuls importent les goûts et les opinions de la masse.    (page 44)

 

Chapitre II

De la bipolarisation politique à l’autoritarisme démocratique

 

            La démocratie demeure à mon sens le meilleur système politique connu, que les hommes aient jamais mis en pratique. Il n’en rets pas moins que son usage et son fonctionnement doivent être revus, analysés et corrigés.   (page 51)

 

            ...autrement plus grave de conséquences apparaît l’erreur politique, laquelle conditionnera notre vie pour plusieurs années.  (page 55)

 

            Serions-nous cent, serions-nous dix, serais-je seul, rien, ni personne, ne pourra établir que ma vision du monde ne vaut pas la leur. Je ne le démontrerai pas davantage, mais au moins aurais-je, aurons-nous, fait droit au premier des privilèges démocratiques initiaux : celui de penser différemment. Reste à pouvoir l’exprimer sans être frapper par cet ostracisme coutumier aux démocraties, et qui menace de silence les tenants acharnés du pluralisme des idées. Subir l’autorité douteuse du nombre ne serait imposer que l’on supporte en prime sa médiocrité. Et si refuser la platitude des idées, la mesquinerie quotidienne et l’étroitesse d’esprit des majorités présentes revient à ne pas être démocrates, alors, je l’avoue tout net : je ne le suis pas. En tout cas, je ne le suis plus selon ce principe. Et j’espère parvenir à m’en porter mieux.

            ....j’ai parfaitement conscience que tels propos inciteront mes détracteurs à rétorquer avec sévérité que le peuple sait bien ce qu’il veut et que le dédain que je lui porte témoigne de mon peu d’intérêt à son égard.

            Pour peu subtil qu’il soit un tel argument porte toujours. Je passerai pour un affreux, tandis qu’ils feront figure de bons démocrates seulement intéressés par le bien des gens.

            Il est évident que si j’ose dire à un imbécile ce qu’il est, c’est à dire, tout bêtement un imbécile, j’ai bien peu de temps qu’il m’écoute avec la même attention bienveillante que celui qui osera le trouver intelligent, pourvu d’un rare discernement et donc, par voie de conséquence, capable de désigner celui qui le représentera. Qui, en vérité, aime le plus l’imbécile ou, en tout cas, lui souhaite le plus de bien? Celui qui le flatte pour mieux le tromper ou bien celui qui ose lui parler franchement?  (page 61/62)

 

            La Fontaine n’avait il pas raison qui écrivait que tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute? (page 62)

 

            Doit-on pour se montrer démocrate encenser la sottise et l’ignorance...?  (page 62)

           

            Je suis parvenu à la conviction, moins intime qu’intellectuelle, que les choix de la multitude que les choix de la multitude pèsent de tout leur poids sur les convictions et les aspirations des minorités. Ils les étouffent dans l’oeuf, empêchant d’éclore des idées nouvelles, insoumises à la tyrannie des habitudes, à l’hégémonie des principes, autant qu’à l’arbitraire politique.

            L’homme et la démocratie souffrent d’un mal identique : ils sonnet trop récents. Avatar étonnant de la nature;, le premier manque de l’humilité nécessaire pour se mesurer à sa juste valeur. Quant à la seconde, toute fraîche émoulue d’esprits généreux...elle pèche à la base à cause de nos inégalités intellectuelles.....de notre incapacité à entrevoir l’avenir désespérée qui guette nos successeurs...  (page 68)

            Bien évidemment, la souveraineté populaire d’origine démocratique n’est ressentie comme une tyrannie que par ceux et celles qui aspirent à des relations et à un monde différent. (page 68/69)

            Est-il raisonnable, logique, humain d’accepter le verdict électoral qui conduit un Hitler au pouvoir....  (page 69)

            Je n’appartiens pas à ceux dont on gouverne l’esprit, le prétexte fut-il démocratique.

            Je ne déclare pas viser juste. J’assure que la multitude ne saurait y prétendre davantage ; cent mille enfants ne font point un adulte ; cent mille médiocres agglutinés ne valent pas mieux qu’un isolé : cent mille aveugles ne voient pas davantage qu’un seul ; la confusion et l’absence de discernement ne s’arrange pas avec le nombre. L’ignorance reste l’ignorance. La quantité ne fait rien à l’affaire. Elle permet uniquement d’étouffer les voix isolées, procurant ainsi un alibi démocratique à ceux que les idées- qui n’émanent pas d’eux dérangent.

            Avoir posé la démocratie en terme de quantité constitue l’une des plus graves aberrations de l’esprit.

            Payons-nous pour une fois de courage et admettons le principe, peut-être d’apparence élitiste, mais incontestable, selon lequel plus les idées sonnet dignes, originales, désintéressées, orientées vers le bien public, plus elles sonnet rares, et nous constaterons à l’évidence qu’aucun des systèmes démocratiques actuellement appliqués ne les fera jamais triompher. Ce qui permet d’ajouter qu’il existe bel et bien un autoritarisme démocratique, qui oppriment les esprits les plus évolués, les plus aptes à servir la collectivité.  (page 70)

 

Chapitre III

De l’Autoritarisme à la Dictature

 

 

            Ecrire la différence revient à la décrire et non pas à la décrier comme une tare (page 74).

 

            Il n’est pas exclu de posséder autant de cervelle qu’un merlu au court-bouillon et d’être électeur. Il suffit d’avoir l’âge requis, comme si les années pouvaient dissiper l’ignorance! Je connais des hommes et des femmes de 14 ans qui possèdent plus de jugeote que des gamins de quatre-vingts.

            ...le désir d’évoluer provient moins de ceux qui en ont réellement besoin que de ceux et celles qui éprouvent le sentiment de sa nécessité. Plus l’esclavage est raffiné moins il devient perceptible.   (page 77)

            Longtemps cloués au pilori, les novateurs ne sonnet plus aujourd’hui, du moins en démocratie, que condamnés à une divulgation intimiste de leurs idées, autant dire au silence, puisque les théories les meilleurs n’ont aucune chance de connaître la moindre audience, si elles ne sonnet pas plébiscitées par la population. Mais comment approuver ce dont on a jamais entendu parlé? (page 79)

            Il n’y a pas réellement antagonisme idéologique, mais seulement combat pour le pouvoir. (page 81)

            Nous nous trouvons en présence d’une sorte de monstre bicéphale......Divergentes d’aspect, toutes deux se critiquent, mais aucune n’est prête à remettre en cause le procédé qui leur permet, à tour de rôle, de conserver les rênes. (page 81)

            Sous quelque latitude que ce soit et à n’importe quelle époque, hormis à certains moments privilégiés, mais bref de l’histoire de l’évolution humaine, les gouvernements ont toujours assis leur autorité sur la naïveté populaire. Au temps des chevaliers, les gens croyaient au jugement de Dieu, acceptaient l’idée que les rois se trouvaient spirituellement désignés pur exercer une espèce de mandat temporel et j’en passe. Il suffit de lire un modeste livre historique pour se rendre compte sans doute de la candeur sans borne de nos prédécesseurs. Aujourd’hui grâce au recul dont nous bénéficions, nous avons beau jeu de nous gausser de leur surprenante crédulité et de nous imaginer plus avisés qu’eux. Un tantinet de modestie me porte cependant à penser qu’en leur lieu et place nous n’aurions pas fait mieux. L’emprise des coutumes et du droit est telle que bien peu de personnes peuvent se targuer d’échapper à l’empreinte idéologique et social du pays où ils vivent.  (page 81/82)

            A l’évidence les tromperies officielles d’aujourd’hui sonnet plus subtiles que celles d’hier. Mais rien n’interdit de penser que nos descendants les trouveront aussi grossières que les fables passées, dont nous nous permettons de rire aujourd’hui avec une étonnante complaisance envers notre propre aveuglement. (page 83)

            Nous préférons subir la dictature des politiciens au pouvoir plutôt que de dénoncer l’ignorance populaire sur laquelle se fondent les élections démocratiques. (page 93)

            Seul le courage de rompre avec une pareille idéologie peut nous permettre de nous libérer de la tutelle de ces démagogues ambitieux qui, en trompant les gens, nous obligent à nous cantonner dans le silence peureux et soumis des minorités.  (page 93)

            Mais cessons au moins de nous mentir à nous-mêmes : nous subissons bel et bien la dictature sournoise d’un univers médiocre, dépourvu d’idéal et d’esprit communautaire. (page 93)

            Je n’entretiens pas la vanité de croire être seul à penser de la sorte. J’ignore combien nous sommes, mais je nous suppose nombreux et nombreuses à ne plus vouloir cautionner ce monde qui s’égare, nous mutile l’esprit, nous rabougrit le coeur ; une idée ne saurait émerger, qui n’est déjà germé chez plusieurs.

 

Chapitre IV : Combattre la dictature

 

                        Notre jugement, à propos de ce qui nous paraît utopique, tient tout à la fois de notre orgueil ( conviction personnelle d’avoir par l’esprit embrassé tous les domaines du possible et de l’impossible) et de notre manque de confiance en nous, provenant d’une incapacité imaginative à percevoir l’étendue des facultés humaines.

            Oser parler d’utopie en matière d’inventions, de vie sociale, de sciences ou de politique procède d’un aveuglement maladif. C’est oublier que nous vivons de nos jours ce qui était qualifié de chimère hier encore. (page 113)

            Il fut une époque où la démocratie que nous connaissons aujourd’hui n’était qu’un rêve d’illuminés. (page 113)

            Ce que nos esprits bornés imperméables aux théories qui dérangent nos habitudes personnelles et les convenances générales oublient, c’est qu’il n’existe aucun domaine où nous puissions, en logique et au vu de notre évolution présente et passée, limiter nos espoirs de changement.  (page 113)

            Un sondage parut dans “ Le Monde ” du 06 juillet 1984 est à ce sujet des plus édifiants : 82% des personnes interrogées estiment que TOUS les hommes politiques mentent, tandis que 55% trouvent qu’ils gagnent trop. ........

            Voilà donc la preuve irréfutable que les faits énoncés précédemment reposent sur une réalité objective, je dirai davantage : jamais une idée ou un homme politique (hormis un dictateur) ne se sonnet trouvés aussi massivement plébiscités. D’un pareil sondage se dégage une situation nouvelle :  la majorité des gens désapprouvent la doctrine politique en vigueur. Mais incapable (ou rendu incapable) d’imaginer une théorie de substitution et d’y souscrire, elle continue béatement, égoïstement et craintivement à alimenter le processus électoral, apportant ainsi un consensus majoritaire, donc une sorte de légitimité sociale à une démocratie qui n’a en vérité pour elle de n’être que légale. Mais qu’est-ce que la légalité? Rien d’autre que l’émanation des pouvoirs en place. Les camps de concentrations, le stalinisme, les rois, l’écartèlement, le droit de cuissage était légaux. Mais étaient-ils légitimes? Confondre les deux relève d’un amalgame  dangereusement pernicieux.

            En réalité contrairement à ce que laisse entendre “ Le Monde ” qui n’ose peut-être pas tirer jusqu’au bout les conclusions que ce sondage impose, ce ne sonnet pas les hommes politiques qui sonnet en perte de confiance mais bien le système démocratique qui leur permet de mentir et de continuer malgré tout à recueillir les suffrages des électeurs. De même que Staline n’a pas exister par le fait du hasard, mais bien à cause du communisme, nos hommes politiques n’ont pas davantage émergé spontanément. C’est la conception même de notre organisation démocratique qui est en cause et non les individus qui s’en servent. Se le cacher relève de l’aveuglement ou du désir inavoué, voir inavouable, que les choses demeurent en l’état

Faire porter sur les individus les responsabilités qui incombent au système permet à ce dernier de perdurer.   (page 125/126/127)

            Une autre remarque à la suite de ce sondage est à relever. Sous la plume, pourtant remarquable de deux journalistes, “ Le Monde ” laisse entendre que “ cette situation (le rejet des hommes politiques) est d’autant plus dangereuse qu’il est difficile d’élaborer des antidotes ”.

            Ainsi donc, voilà repris, dans l’un des journaux les plus sérieux, le sempiternel cliché politique selon lequel aucune solution ne serait envisageable pour tenter de “ penser une autre société ”.  (page 127)

            Nos espoirs ont trop souvent été passés au laminoir des utopies. Nos propres idées sonnet devenues douteuses et nos pudeurs maladives de citoyens savamment irresponsabilisés ont fini par briser nos ultimes désirs.

            Les politiciens, avec l’aide (bénévole ou non, volontaire ou non) des médias, des enseignants, de l’Eglise et autres corps plus ou moins constitués, sonnet parvenus à limiter en gros notre horizon social à quatre doctrines politiques : la monarchie, le fascisme, le communisme et, bien entendu, la démocratie.

            Présentée de la sorte, la proposition réduit passablement notre choix apparent. Toute personne un tant soit peu raisonnable a vite fait le sien. (page 127/128)

            De même que nous votons moins pour désigner un homme politique que pour éviter à son adversaire de gagner, nous optons pour la démocratie moins par attirance que par rejet des autres théories politiques. (page 128)

            ....ou bien nous refusons d’écouter les sirènes de la démocratie qui nous assurent en susurrant, çà c’est sûr, qu’il n’existe pas de solution de rechange, que la démocratie en définitive est un pis-aller qui’ sans être parfait, nous préserve du pire en nous protégeant contre les pouvoirs autoritaires et les risques d’une société utopique.

            A y réfléchir, nous ne pouvons ignorer que ce dernier argument ne supporte pas l’analyse. Il s’agit d’un sophisme de la plus belle espèce ; il recoupe à peu de détails près le discours de tous les dictateurs du monde : c’est moi ou le déluge. Que soutiennent les tenants des démocraties occidentales? Rien de bien différent sinon que nous devons opter pour la démocratie sous peine d’aventure, de chaos ou de dictature. Eh bien, j’avance être de ceux qui refuse un tel ultimatum. Je ne saurai admettre d’un système dit démocratique qu’il se prescrive lui-même par une manière de chantage. Opter pour une doctrine politique implique la liberté de le faire avec sa raison et non sous l’emprise de la crainte ou de l’ignorance. (page 130)

            ..il convient d’oser une bonne fois en tirer les conclusions qui s’imposent : à savoir qu’il importe de changer de système, mais sans pour autant chercher référence parmi les idéologues nostalgiques de théories éculées, voir dangereuses, telles que le fascisme, la monarchie ou le communisme. (page 130)

            Changer d’hommes n’a jamais modifié les systèmes. Nous sommes bien placés pour le savoir sans aucun doute possible.

            Alors, qu’attendons-nous pour agir? (page 130)

 

Un élitisme bien compris

 

            Une organisation sociale bien comprise suppose de déléguer des responsabilités à certaines personnes, afin de permettre une gestion équitable, une planification de la production et de la distribution. Il importe alors de désigner à ces postes, dont la structure constitue la clé de voûte de l’économie, des individus intègres et compétents, soucieux avant tout d’accomplir leur tâche dans l’intérêt général. (page 131)

            Nous avons vu que nous ne confions pas le sort du pays aux plus honnêtes et aux plus capables mais à ceux qui ont su le mieux capter notre attention en se présentant à nous comme on le fait pour une banale poudre à récurer. Il n’est un secret pour personne que les politiciens sont élus grâce à la publicité et au nombre de millions qu’il leur est possible de dépenser en affiches. (page 131)

            Est-il acceptable de désigner les plus fortunés, tandis que nous laissons peut-être dans l’ombre les plus compétents, sous prétexte qu’ils refusent les compromissions partisanes et la sujétion à l’argent? (page 131/132)

            Inutile de se leurrer ni de verser dans une démagogie de circonstance qui consisterait à laisser entendre que tous les individus sonnet égaux. (page 132)

            En réalité, notre vie quotidienne est remplie de décisions élitistes au bon sens du terme. Nous choisissons toujours, celui que nous considérons être le plus apte dans sa profession... (page 132/133)

            Dès lors, si l’élite que nous désignons à des postes de responsabilité n’est en réalité ....seulement soucieuse de conserver leurs avantages, quelle conclusion tirer sinon que notre mode de sélection est mauvais et qu’il convient d’en changer, si nous souhaitons à l’avenir posséder quelque chance de confier des responsabilités à ceux qui en sont réellement dignes? 

            Nous devons promouvoir un système autorisant les plus modestes à faire valoir leurs idées autant que leurs droits. C’est l’unique moyen d’instaurer une démocratie pluraliste...affranchie du mandarinat politique et du principe électoral fondé sur la publicité, la démagogie et la théorie majoritaire, source d’aspirations médiocres.. (page 135/136)

            L’élaboration d’un système de remplacement ne peut donc émaner que d’esprits totalement affranchis de l’idéologie actuelle, c’est à dire débarrassés à la fois du désir de puissance et de cet égoïsme matérialiste qui conditionne nos existences. On peut avancer qu’ils constituent une sorte d’élite au bon sens du terme. J’entends par “ bon sens du terme ” le fait qu’il n’y ait pas (ou qu’il ne puisse naître) chez eux la moindre aspiration mandarinale, en ce sens qu’ils ne placeraient pas leurs compétences à leur propre service, mais au service de tous essayant ensuite de les partager avec le plus grand nombre, au lieu de se montrer avares à les divulguer, ainsi que nous le voyons actuellement chez ceux qui s’y entendent pour fonder leur pouvoir moins sur leur savoir que sur notre ignorance. (page 136/137)

 

            Aussi vrai que le fascisme fait la dictature, la monarchie, les rois, le communisme, le collectivisme totalitaire, la démocratie actuelle crée l’injustice matérielle, le privilège des honneurs démesures pour certains clans, le tout assorti d’un mandarinat idéologique profitable aux seuls politiciens. (page 137/138)

            Le fonctionnement social exige que l’individu sensé ne soit pas celui qui imagine mais celui qui se conforme le mieux aux prescriptions en vigueur. De ce point de vue le Q.I. de chacun ne se mesure pas en fonction de ses possibilités propres, mais en se fondant sur sa capacité d’adaptation sociale. Dès lors si l’organisation sociale est absurde, il importe pour paraître socialement raisonnable de nous comporter de façon absurde. (page 140)

            Le bon sens individuel n’est rien, qui ne s’organise pas avec d’autres, afin de lutter contre l’entreprise sclérosante des valeurs de référence souvent arbitraires et absurdes de la société. (page 140)

            Que le communisme ne soit pas un succès, enfin de compte arrange bien notre égoïsme et notre pusillanimité. Nous n’avons plus à nous poser la question de la moindre rénovation sociale, économique ou politique puisque l’histoire elle-même nous la montre impossible; Conscience tranquille à peu de frais, nous pouvons sans scrupule apparent  nous consacrer à ce qu’on nous apprend à considérer comme la consécration de notre existence : enfants, voiture, maison, télévision, ordinateur individuel, chaîne haute fidélité, lave-vaisselle, meubles en aggloméré, moquette es autres peuvent crever. La certitude morale que nous éprouvons de ne pouvoir agir nous sert d’alibi sans faille. (page 141/142)

            Pour garder l’espoir, il convient de le nourrir sans cesse et non de le réprimer à la moindre difficulté. Le premier cannibale à avoir songé à ne plus manger de la chair humaine était pareil à nous face aux idées neuves. L’avenir que nous préparons sera à la mesure du futur que nous entretenons au présent. Rien n’est plus chimérique que de croire les idées, chimériques.

            Nous avons le droit, le pouvoir de changer de mode de vie, parce que le monde bouge et les réalités matérielles évoluent. Les hommes n’ont pas cessé d’être anthropophages par simple philosophie. Ce sonnet les circonstances qui ont permis à certains d’en ébaucher l’idée. Sans doute a-t-il fallu beaucoup de temps pour chasser les habitudes, modifier les moeurs et convaincre les gens de l’inutilité de se nourrir de chair humaine. Les plus réticents devaient même avoir de “ bons ” arguments du genre de ceux que j’ai parlé plus haut : c’est nécessaire à la santé ; nous l’avons toujours fait. Rien d’objectivement sérieux qui puisse supporter une analyse raisonnable. Et pourtant, ces objections n’ont pas manqué de porter leurs fruits, car elles se fondaient sur les coutumes de nos ancêtres autant que sur la force d’inertie des masses et la paresse intellectuelle. Il en a été de même de l’abolition de l’esclavage et de toutes les ascensions de l’humanité. Un jour le progrès matériel permet à certains de jeter en pâture aux esprits libres l’esquisse d’un projet social. Les plus conservateurs, ceux qui ont intérêt (ou qui croient l’avoir) à ce que rien ne se modifie, s’empressent alors d’étouffer la théorie nouvelle en contraignant au silence (soit par la force, soit par l’argent) ses défenseurs et ses propagateurs.

            L’évolution de l’humanité s’est de tout temps fait contre la raison des plus forts. Il en a toujours été de la sorte. Si le système est tel qu’il est, c’est qu’il arrange bien ceux qui le défendent et qui en profitent. Ne nous attendons pas qu’ils approuvent les propositions de rupture avec les habitudes actuelles, puisqu’ils en tirent avantage.

            Aussi est-ce à la raison, à la logique et au coeur qu’il convient s’en appeler, et non à ceux qui nous gouvernent ou qui aspirent à le faire. (page 143/144)

 

 

 

Chapitre VI : Du progrès matériel à celui des principes

 

            Vous ne rêvez plus? autorisez donc moi à le faire pour vous, à ébaucher les principes d’un monde qu’on nous dit impossible. Je n’ai d’autre mobile que de nous voir enfin tous recouvrer ce bon sens d’adolescents, que nous avons bradé pour des chimères d’adultes. (page 148)

            Mes détracteurs auront bien entendu beau jeu d’affirmer que mon expérience ne vaut rien, dans la mesure où je ne possède pas d’autre diplôme que celui d’Etudes comptables Supérieurs. Certes. Mais, primo, ils auraient trouvé de toute façon une autre objection si j’étais sorti d’une université quelconque (à supposer que l’université ne m’est pas gâté l’esprit au point de ne plus parvenir à en tirer d’autres pensées que celles jugées convenables. (page 149/150)

            Mais la liberté ne suppose pas seulement les mêmes droits devant la loi. Elle impose également, sinon un bien-être identique pour tous, au moins la jouissance d’un minimum de sécurité matérielle, en deçà duquel l’usage de la liberté n’est qu’un leurre. (page 151)

            ....chaque individu percevrait en plus de son revenu social une indemnité proportionnelle à ses capacités et à son dévouement pour la collectivité.  ((page 162)

            Les femmes ainsi libérées de la tutelle des hommes deviennent des êtres libres à part entière, susceptibles de se consacrer à autre chose qu’aux tâches ménagères. (page 163)

            Des lendemains trop difficiles n’étant plus à craindre, la thésaurisation abusive cesserait d’elle-même. (164)

            Le désir de surpasser les autres dans un domaine donné fait partie intrinsèque de notre nature. (165)

 

Restaurer les prérogatives politiques des citoyens

 

            En démocratie, tous les individus en âge et en droit de voter possèdent la faculté de désigner leurs “ représentants ”. “ Représentant ” est-il le mot juste? Voilà une question importante.

            Dans la vie courante, désigner un représentant implique au moins qu’on le connaisse suffisamment pour lui accorder sa confiance et lui confier ses intérêts. (page 169)

            qu’en est-il en politique dans un système démocratique? L’électeur (le mandant) élit un personnage (le mandataire) et lui confie au vue de sa silhouette et en fonction de ses promesses, la charge de le “ représenter ”.

            Jusque-là, rien que de très acceptable. Mais l’électeur connaît-il vraiment son représentant? Nous savons parfaitement que non. Personne ne peut prétendre quoi que ce soit de tangible d’un homme qu’il aperçoit à la télévision, quand bien même le voit-il souvent. Pour mesuré avec certitude les qualités d’un individu, il convient au moins de l’avoir rencontré quelques fois et de l’avoir vu à l’oeuvre dans l’emploi qu’il postule. Quant au reste, l’honnêteté, etc..., soyons sérieux et avouons humblement que nous en demeurons réduits aux suppositions. (page 170)

            ...je suis en droit légitime d’exiger ou bien de changer de procédé électoral, ou bien de pouvoir les destituer de leur pouvoir électoral à tout moment ou bien encore d’employer ces deux moyens ensemble afin de garantir mes prérogatives de citoyens. (page 171)

            L’élection au suffrage universel par l’intermédiaire des agences de publicité et des grands médias est abolie au profit d’une désignation directe. On n’élit plus, on désigne à partir de groupes réduits (soit par corporation, soit par quartier), celui ou celle ( que l’on connaît obligatoirement et qui de ce fait  se dispense des médias, de la publicité, des sondages et autres gadgets de cirque) que l’on estime le plus apte et le plue intègre à représenter le groupe auquel il appartient  et qui lui accorde une confiance enfin fondée sur une réalité objective.

            Dans un premier temps, mille personnes désignent un délégué, car on ne saurait prétendre être connu suffisamment par beaucoup plus d’un millier d’individus à la fois.

            Ces premiers mandataires, se connaissent beaucoup moins, choisissent un pour cent d’entre eux pour les représenter, afin d’arriver à un quota final d’un délégué pour cent mille citoyens. On peut retenir le système suivant : cents délégués se réunissent par région ou par corporation pour choisir l’un d’entre eux, l’opération se répétant autant de fois que nécessaire.

            Si nous prenons une population de cent millions d’individus, nous arrivons en bout de chaînes à mille délégués qui auront carte blanche pour agir. Chacun d’eux ayant été “ élu ” par cent de ses collègues devra répondre de ses actions devant eux. Quant à ces derniers, ils devront rendre des comptes aux milles personnes qui les auront personnellement mandatés. (page 173)

            Nous avons découvert le “ Nouveau Monde ” voici plusieurs siècles, parce que des hommes l’ont voulu. Nous pouvons de même restaurer la démocratie à condition de le désirer... (page 175)

            A l’autorité clanique de l’Etat se substituera celle des gens, qui à défaut d’être des spécialistes, feront état du bon sens et de la logique, dont nous sommes tous pourvus à des degrés divers, mais qui demeurent inutilisés dans un système comme le nôtre, parce qu’il exige une capacité de discernement bien supérieure à celle que possède la majorité des individus. 

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1 janvier 2011 6 01 /01 /janvier /2011 18:43

 

   Raël demande à Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara de déclarer mutuellement la sécession du nord et du sud Lire la suite cliquer ICI

 

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4 novembre 2008 2 04 /11 /novembre /2008 19:01

 

Pour ceux qui n'ont pas connu la IVème république (le régime des partis), c'est exactement ce qui se passe actuellement au sein du parti socialiste : alliances, mésalliances, contre alliances pour la quête du Graal : la majorité. Et la foire aux idées est devenu une foire d'empoigne et avec elle une instabilité chronique. On ne peut pas dire que ce parti ne soit pas démocrate, ni qu'il ne joue pas la transparence, alors, trop de démocratie ne risque-t-elle de tuer la démocratie?

 

Si la Vème république a apporté plus de stabilité, elle a laminé les minorités, et uniformisé les idées. On évite les sujets qui fâchent, ferments de divisions et qui pourtant engagent notre avenir. Plutôt que faire la promotion de ses idées on préfère mettre en lumière les manquements vrais ou supposés de l'adversaire politique, effet garanti sur ses partisans. Ambiance de mauvaise foi assurée, pauvreté des débats, déceptions ou insuffisances chroniques des mesures gouvernementales conduisent les électeurs à un désintérêt de la vie politique et à des votes sanctions plus qu'à des votes de confiance.

 

Au final tout repose sur l'élection d'une seule personne à qui on va délivrer un chèque en blanc et qui va orienter à sa guise pour 5 ans toute la politique du pays. A noter que des ministères aussi sensibles que ceux de l'économie, les affaires étrangères et la justice n'ont pas été confiés à des élus, ce qui ne me semble pas…démocratique. Est-ce meilleur, est-ce pire, c'est un autre débat, mais cela montre les limites du système actuel qui fait régulièrement le politique recourir à" la société civile".

 

Les grands écarts entre la complexification de notre monde et la simplification des slogans, entre les promesses non tenues et les réalités quotidiennes, entre les avances technologiques et les reculs sociaux, s'accentuent chaque jour d'avantage. Je ne veux pas que mon bulletin de vote soit l'équivalent d'un billet de tombola où j'ai une chance infime de tomber sur l'oiseau rare. Je veux des garanties, Aux plus hautes responsabilités je veux les meilleurs (dans tous les sens du terme). Comment y parvenir? Philippe Val a suggéré de faire passer aux futurs candidats "un petit examen", Guy Bedos parle lui d'un "permis de voter" et c'est aussi le principe de la démocratie sélective préconisée par Raël dans son livre "La géniocratie" pour "mettre au pouvoir l'imagination et le bon sens". Dans ce domaine toutes les idées nouvelles doivent être examinées avec attention car c'est bien là, le cœur du problème.

 

                                                                                           Jean Pierre Simon


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7 juillet 2008 1 07 /07 /juillet /2008 16:44

 

Si Nicolas Sarkosy s'est senti autorisé à rechercher des compétences à l'extérieur de son parti, je pense en particulier à Martin Hirsh, c'est parce qu'il se savait soutenu dans sa démarche par les 19% d'électeurs qui ont voté François Bayrou et son refus de l'opposition stérile, gauche-droite. Comme quoi un seul homme politique intègre et courageux peut influencer la politique française.


                                                                                                             Jean Pierre Simon 


Paru dans Marianne le 29 juin 2007


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7 juillet 2008 1 07 /07 /juillet /2008 16:13

Février 2007

 

Chaque fois qu'un candidat ouvre la bouche, il est aussitôt critiqué par tous les autres. Chacun considère qu'il a tout bon et les autres tout mauvais. Comment pourras-ton avancer, s'ils ne reconnaissent pas chez les uns et chez les autres? Cette campagne ne sera alors qu'une conquête de pouvoir.

 

                                                                                           Jean Pierre Simon

 

Publié dans le journal METRO du 13/02/2007

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7 juillet 2008 1 07 /07 /juillet /2008 12:25

  Mai 2006   

   

La campagne en vue de l'élection présidentielle va bientôt démarrer et on va nous refaire le coup de l'homme (la femme) providentiel ! Pourtant il existe, mieux "ils" existent, ces Gandhi, ces Mandela, ces Aung San Suu Kyi etc..  Le problème, c'est qu'ils sont trop intègres pour se laisser formater par les partis, et pas assez démagogues pour être élus. Comment les repérer et les mettre sur le devant de la scène politique ? Comment mettre en symbiose tous nos talents pour sortir de cette "médiocratie" ?

 

                                                                                   Jean Pierre Simon


Parution dans le journal  "METRO" 10 mai 2006


A lire : " La Géniocratie"  de Raël 

 
et "La Dictature Démocratique" de Serge Livrozet


 


 

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7 juillet 2008 1 07 /07 /juillet /2008 12:11

 

Septembre 2006  

 

 

                   Belle effervescence médiatique pour les présidentielles, pourtant le candidat élu, s'il n'a pas ensuite la majorité au parlement, ne sera au plus qu'un ambassadeur de prestige. Qu'importe, les politiques font semblant de maîtriser la situation et les médias télévisés font leur miel de ces émissions de people politique où l'on privilégie toujours l'émotion à la réflexion.

 

Notre système marche sur la tête, et ressemble même parfois à un jeu de poker-menteur. En 2002, les voix de gauches étaient les plus nombreuses, mais réparties sur une pléthore de candidats, et finalement c'est Chirac qui a raflé la mise.

 

 La faute aux "petits" candidats des minorités politiques ? Mais, Ils n'ont que ce moyen pour exister politiquement : se présenter aux présidentielles, au prix parfois de lourds sacrifices financiers. En effet, le scrutin majoritaire aux élections législatives lamine toutes les minorités. Quant à revenir à la proportionnelle, on l'a déjà vécu sous la IVème république : c'est revenir à une instabilité gouvernementale chronique.

      

"Notre système démocratique est le pire des systèmes" disait Winston Churchill "mais on n'a pas trouvé mieux". Oui, mais avons-nous vraiment cherché ? Que l'on en débatte pour une fois au grand jour et non plus dans le secret d'un cabinet ministériel dans une perpétuelle fuite en avant.

 

Avoir une bonne équipe de football, c'est bien, mais ne pourrait-on pas accordé au moins autant de soin au choix de nos hommes politiques, l'enjeu est considérablement plus important. Pouvoir les tester sur le "terrain", les mettre en situation, des "test-match" en quelque sorte. Ne plus se payer de mots. Ne plus croire le premier qui dit :"C'est moi le meilleur buteur".

 

 Je rêve qu'un jour on aime nos hommes (femmes) politiques, non pas pour ce qu'ils nous promettent, mais pour ce qu'ils réaliseront. De telles personnes existent, j'en suis persuadé, mais elles sont inéligibles dans un système aussi démagogique.

        

Jean Pierre SIMON 

Paru dans le Nouvel Observateur du 14 /09/2006  


A lire : " La Géniocratie" de Raël
  

 
et "La Dictature Démocratique" (N°12 de la page) de Serge Livrozet




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